Où vont les eaux sales

Publié le 4 Juillet 2012

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Qui sait où vont ces morceaux de nous, sables tombés dans le siphon, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus.

 

Le silence injurie nos souvenirs éparpillés parmi les ombres, léchés par le vent, ignorés par l’écume.

C’est le silence de l’homme qui marche sur le bitume gris, tête courbée sous la pluie qui gifle, en phase avec sa colère, sourde et muette.

 

Parmi les gémissements de la terre on distingue des plaintes imprécises, murmures et soupirs à peine perceptibles, au sens impénétrable, à se méprendre sur leur origine.

Tous les cris montent de l’humanité, pleurs, plaisir, faim, douleur, désespoir. L’air s’en moque, et retentit des bruissements végétaux et des chants des oiseaux.

Rédigé par Christophe Le Ham

Publié dans #poésie

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L
<br /> Je ne connais pas, je vais le trouver vite fait :-)<br />
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L
<br /> l'air s'en moque mais la terre enfouit tout de nous peau à peau, c'est ainsi qu'en avançant toujours sur la même route on ne se sent pas en terrain inconnu, c'est aussi pourquoi cette terre nous<br /> appelle. Quelquefois je me dis que nous sommes dans un cercle duquel on ne peut sortir, aussi une spirale qui progressivement nous mange comme la souris grignote la plinthe du mur.<br />
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C
<br /> <br /> Que de noires pensées dans ta petite tête...! <br /> <br /> <br /> Tes mots me font penser à des mots du très long et très magnifique poème d'Octavio Paz Papillon d'obsidienne : "heureuse la femme<br /> scorpion que les petits dévorent, heureux le serpent qui change de chemise"<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Je les entends, ces plaintes et ces murmures, tard le soir, dans les tuyaux du gaz (qui sont de vraies pipelettes hongroises).<br />
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C
<br /> <br /> J'en parlerai à Veolia (une amie italienne, pérpipatéticienne de son état)<br /> <br /> <br /> <br />