Mécanique des barrages

Publié le 23 Novembre 2019

 

Je t'ouvrirai grand mon cœur, mais pas trop quand même (on ne sait jamais ce qui peut entrer.)

C'est tellement plus facile d'ouvrir les bras, d'autant qu’on finit toujours par les refermer – et qu’il faut bien les rouvrir à un moment ou à un autre.

Le cœur c'est une vanne qui peut se coincer, un flot terrible s’en échapper, au risque de se vider. Qui n'a pas connu ça ne peut savoir ce qu'est la peur.

 

Le cœur est un idiot qui croit toujours connaître le monde mais se trompe ; il peut nous laisser vulnérable et nu, livré à n'importe qui, tourbillonnant sans fin sur lui-même.

 

Je te donnerai mon sourire, et mes regards enjôleurs, à profusion. Je t'offrirai mes paroles cajoleuses et innocentes, tout un tas d’émotions en désordre, mal ficelées dans un paquet de velours rouge.

 

Je te donnerai des miroirs pour que tu m’y voies en train de te contempler.

 

Je te donnerai mes coups de cœur, brefs et rapides comme les ailes du colibri ; je t'offrirai mes coups d’œil furtifs quand tu tournes la tête, mes râles de bête inquiète quand tu tournes les talons, franchis la porte et t’éloignes, là où n’iront jamais mes pas, vers un monde où je ne suis pas.

 

Je te donnerai plein d’objets inutiles, juste pour que tu les touches ou que tu mordes dedans comme le Bouddha, puis les reprendrai ensuite pour les garder jalousement.

 

Longtemps caresser

Effleurer

Tes empreintes invisibles.

Rédigé par Christophe Le Ham

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