Cicatrices d'aérogares

Publié le 28 Août 2012

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                                                                   A Isabelle, Vickie, Lydia, Mickaëla et quelques autres…

 

Tout s’échappe dans une tristesse d’aéroport, là où tout semble commencer, porte ouverte sur les confins du monde.

Pour beaucoup c’est un mouroir de sentiments, de passions et d’énergie lasse. C’est le bord d’un océan qui n’existe que pour l’autre bord où quelqu’un refuse d’appeler au secours.

C’est des nuits lasses et vides, avec pour seule âme un téléphone, une ligne de vie potentielle reliée à des fêtes, des dimanches ensoleillés, des repas de famille ou entre amis dans la lumière du jardin, auxquels on n’a plus accès.

C’est la nuit le matin, qu’on trouve, fourbue et ensommeillée, la nuit le soir qui accueille et accompagne de la sortie des halls vides et sombres jusqu’à la maison qui n’a pas bougé depuis le matin, le retour à un lit à peine défait.

C’est les rides qui sont là, dans la lumière pâle d’un miroir où on contemple le temps écoulé, un visage anéanti, le temps qui oppresse devant les longues files d’attente dans le bruit qui résonne, s’amplifie, rebondit d’un mur de béton à l’autre.

 

Il y a parfois un coin de jardin, une chaise longue loin de tout, une solitude nécessaire et obligée pour l’esprit épuisé qui s’enferme dans une respiration profonde.

 

Rédigé par Christophe Le Ham

Publié dans #poésie

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