Chemin de Damas

Publié le 30 Octobre 2011

port

   

 Je portais ma voix en des pays que la nuit n'atteint pas.  Je priais des ports d'angoisse abandonnés aux vertiges des marins. Je déplissais les rides des Sisyphes de palissades, intercédant à leurs plaintes dissoutes.  Qu'elles ne viennent pas se coucher dans nos lits froissés, qu'elles ne viennent pas  tarir nos cris et nos émois, se cacher au fond des forêts dans le mystère nu et borgne. J'abordais la division Boniface, délaissant l'engouement des pavois. Ah l'herbe couchée des talus, les fragrances colorées qui nous élèvent et marquent à la  patte subtile des jardiniers une chaleur nouvelle et pourtant toujours en phase.  Je m'arrêtais toujours au seuil des portes rouillées. 

Rédigé par Christophe Le Ham

Publié dans #poésie

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L
<br /> <br /> ces portes rouillées je les aime, elles disent beaucoup, comme ces vieilles tombes abandonnées, éventrées laissées à l'abandon à côté du modernisme de marbre ou de granit rose trop propre où les<br /> signes du temps ne se posent pas puisqu'on les chasse<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> C'est drôle comme à travers ta lecture je comprends le sens de mes textes. Il y a dans celui-ci la nostalgie du passé et le goût esthétique de ses empreintes, en effet ; un peu des émotions que<br /> parfois elles laissent naître...<br /> <br /> <br /> <br />