Chemin de Damas
Publié le 30 Octobre 2011
Je portais ma voix en des pays que la nuit n'atteint pas. Je priais des ports d'angoisse abandonnés aux vertiges des marins. Je déplissais les rides des Sisyphes de palissades, intercédant à leurs plaintes dissoutes. Qu'elles ne viennent pas se coucher dans nos lits froissés, qu'elles ne viennent pas tarir nos cris et nos émois, se cacher au fond des forêts dans le mystère nu et borgne. J'abordais la division Boniface, délaissant l'engouement des pavois. Ah l'herbe couchée des talus, les fragrances colorées qui nous élèvent et marquent à la patte subtile des jardiniers une chaleur nouvelle et pourtant toujours en phase. Je m'arrêtais toujours au seuil des portes rouillées.